Bonnes pratiques : Qui doit dire Bonjour en premier ?

Un stagiaire qui salue en premier son manager, c’est parfois la faute de goût ultime dans certains bureaux français. Pourtant, dans le commerce, c’est la rapidité à dire bonjour qui distingue le professionnel accompli du vendeur maladroit. La diplomatie, elle, impose que le plus haut gradé engage le salut, sauf si l’hôte prend les devants. Résultat : les règles changent d’un couloir à l’autre, d’un secteur à l’autre, et les ratés ne manquent pas. Les codes évoluent, mais dans bien des entreprises et familles, le salut reste un marqueur social puissant, qui façonne l’ambiance ou la refroidit d’entrée de jeu.

Pourquoi dit-on bonjour ? L’importance cachée derrière ce geste quotidien

Dire bonjour ne consiste pas simplement à lancer une formule quelconque avant d’entamer la journée. Avec lui, tout commence : un échange, une dynamique, un signal vers l’autre. C’est une façon de se poser, d’affirmer “Je te vois, tu es là”, que ce soit dans le métro matinal ou au seuil d’un bureau. Rater ce geste revient à prendre le risque d’être perçu comme hautain ou distant, ce que l’on évite soigneusement la plupart du temps.

En France, le salut se décline : sourire, signe de tête, franche poignée de main, il existe mille variantes. Mais l’intention ne vacille jamais : il s’agit de reconnaître l’autre, sans excès mais sans froideur non plus. Prononcer ce mot, ce n’est jamais anodin : c’est comprendre que chaque contexte impose ses subtilités, que le rituel engage différemment d’un espace à l’autre. Poignée de main, bise, « salut », « bonjour madame »… La variation est grande, mais le fond reste la même volonté de faire collectif.

Si l’on devait citer les principales raisons du bonjour, voici ce qui revient le plus souvent :

  • Respect : affirmer la place de chacun dans le groupe.
  • Politesse : adresser cette attention à l’autre, ne pas l’ignorer.
  • Lancement de la journée : poser la bonne ambiance dès le départ.

Qui doit saluer en premier ? Les règles à connaître selon le contexte

En milieu professionnel, la règle est claire : à poste égal, celui qui arrive lance le bonjour. Dans la hiérarchie, moins expérimenté salue le plus expérimenté ; stagiaire, jeune embauché, intérimaire, tous passent par ce rituel, repris dans l’atelier, le bureau ou le couloir. C’est un réflexe qui traverse les échelons et les entreprises, du cabinet branché à l’atelier de production.

Dès qu’on sort de l’entreprise, il faut s’adapter. Dans la rue, au supermarché, ou dans un ascenseur, tout le monde jauge : âge, ancienneté dans le lieu, statut social… Au comptoir, le client salue d’abord. Dans un ascenseur, c’est celui qui vient d’entrer qui s’adresse au groupe. Manquer ce rituel à répétition finit presque toujours par faire remarquer, parfois par irriter.

Les codes s’appliquent différemment selon les cas, voici ce qui revient le plus souvent :

  • Au travail : le collaborateur prend l’initiative envers la hiérarchie.
  • En réunion : celui qui arrive en premier engage la politesse collective.
  • Dans les espaces publics : la personne qui entre salue les présents.

Ce réflexe d’initiative, loin d’être automatique, montre le respect et l’attention portée à l’autre. Respecter cette mécanique incite à moins de maladresses, surtout au travail où un simple bonjour peut apaiser ou tendre l’atmosphère d’un service.

Et dans la vraie vie, comment ça se passe ? Exemples concrets et situations courantes

Quai de métro bondé, file d’attente à la boulangerie, ou repas chez des proches : partout, la façon de saluer se module selon la proximité et le ton ambiant. Dans ces moments informels, la convivialité prime : le “Salut” à la collègue, accompagné d’un signe de la tête, supplante la formule officielle. En famille ou avec des amis, la bise s’impose de plus en plus, là où la poignée de main recule. Le téléphone voit surgir des « Allô », les nouveaux venus préfèrent parfois un simple geste.

Au fond, tout débute par ce mot, même survolé à la va-vite. L’ignorer instaure tout de suite une barrière. D’ailleurs, le choix de la formule en dit toujours long : région, âge, habitudes locales, tout se révèle dans le rythme et le ton. Des adolescents n’utiliseront pas le même code que leurs grands-parents : un hochement pour les uns, une salutation entière pour les autres.

Pour illustrer, voici quelques scènes du quotidien :

  • Entre amis proches : un « Salut » lancé à la volée, renforcé d’un sourire ou d’une accolade.
  • En famille : “Bonjour” plus chaleureux, bise ou sourire, la forme se mixe selon le moment.
  • Dans un cercle inconnu : saluer tout le groupe d’un coup, tout en ajustant le ton selon la situation.

La manière de saluer mold autant le collectif que la relation de proximité. Derrière le mot, c’est chaque cercle social qui imprime son style. Même dans l’informel, rater la salutation, c’est démarrer la journée de travers.

Une femme âgée et un adolescent se croisant dans un couloir ensoleille

Quand le protocole s’en mêle : usages formels et subtilités à respecter

Dès que l’ambiance devient plus formelle, le salut prend une autre allure. Dans beaucoup de milieux professionnels, la poignée de main prédomine : collègues, prestataires, partenaires. Le protocole veut que la personne la moins gradée prenne l’initiative, qu’il s’agisse d’un nouvel embauché, d’un visiteur ou d’un collaborateur moins ancien. Les gestes sont précis : regard franc, posture droite, et gestes discrets mais soignés.

Quant à la bise, elle bouscule les repères d’une région à l’autre. Dans certains milieux professionnels, elle survit, généralement entre femmes. Entre hommes, elle reste l’apanage du cercle personnel, familial ou amical. A Paris, ce sera deux bises, dans l’ouest trois, dans l’est parfois quatre, la routine change sans prévenir. Pourtant, la poignée de main fait toujours figure de référence au travail.

Ces règles trouvent des illustrations dans des situations concrètes :

  • Lors d’une réunion ou d’un rendez-vous, c’est le plus haut placé, ou l’hôte, qui invite à la poignée de main ou donne le signal de saluer.
  • Dans les espaces publics, l’initiative revient au plus jeune ou à celui qui arrive.
  • Au téléphone, on privilégie l’ouverture directe et polie, en personnalisant selon l’interlocuteur, ce qui laisse la place à la courtoisie sans faux-pas.

Ce cérémonial n’est jamais superflu : il pose les repères, calme les tensions et évite d’entrée une maladresse qui pourrait perturber la relation. Même si certains s’en amusent, ces habitudes rythment encore la vie professionnelle et dessinent la frontière entre bon accueil et malaise immédiat. Dire bonjour, ce n’est pas un détail : c’est la première empreinte que l’on laisse, la marque sur le seuil avant d’entrer dans le collectif.

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